deux personnages assis baissant la tête en regardant ailleurs

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Temps de lecture : 4 min

6 conseils pour la vie intime après des maltraitances

by Kat Wenger, et Rey Dubrawska
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*Traduction: Sarah Idrissi

Avertissement sur le contenu : Il s'agit d'un article sur un sujet lié à la maltraitance. Il ne contient pas de descriptions explicites de maltraitance, mais aborder des conseils sur l'intimité peut tout de même déclencher des souvenirs d'expériences négatives passées. Soyez tendre avec vous-même : si vous n'avez pas envie de lire ce texte aujourd'hui, gardez-le pour plus tard.

Bien qu'il existe de nombreuses ressources sur la manière de signaler et de surmonter les violences sexuelles, physiques ou émotionnelles, les relations intimes après maltraitance sont un sujet rarement abordé dans les médias grand public. Dans cet article, vous trouverez quelques stratégies d'adaptation qui peuvent vous aider à envisager et à aborder cette expérience difficile avec un peu plus de confiance et de facilité.

1. Apprenez quelles sont vos limites et posez votre cadre.

Certaines parties de votre corps peuvent être interdites aux autres pour le moment, et c'est tout à fait normal. Prenez le temps de comprendre votre niveau de confort.

Certaines limites peuvent varier en fonction de votre état mental actuel. Comprenez que les jours où vous ressentez plus de fatigue, d'anxiété ou de vulnérabilité, votre zone de confort peut être plus restreinte.

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2. Choisissez un·e partenaire en qui vous avez confiance.

Cette personne sait-elle quand vous êtes mal à l'aise ? Est-elle consciente que l'absence de "non" ne signifie pas "oui" ? Vous sentez-vous à l'aise pour lui expliquer ce qui est dans votre zone de confort ? Vous n'êtes pas obligé·e de lui parler des maltraitances passées, mais elle doit comprendre qu'il ne faut pas tester vos limites.

Décidez d'un "mot d'alerte" ou "safeword" — et n'hésitez pas à l'utiliser. Le mot doit être sans rapport avec l'action afin qu'il puisse être compris quel que soit le ton. Au lieu de "non" ou "stop", essayez plutôt quelque chose comme "Tetris" ou "framboise".

3. Créez une atmosphère sans stress.

Choisissez un endroit où vous vous sentez bien et créez une ambiance agréable. Une playlist relaxante aidera peut-être.

Utilisez le moyen de contraception le plus rassurant pour vous. Parlez-en avec votre partenaire si son intervention est nécessaire en matière de protection.

Sachez que vous n'êtes pas obligé·e de faire, continuer ou finir quelque activité sexuelle que ce soit, peu importe le stade où les choses en sont.

4. Dites-vous bien qu’un·e bon·ne partenaire ne vous mettra pas la pression. Jamais.

Un·e bon·ne partenaire attendra que vous soyez prêt·e. Si ce n'est pas le cas, cette personne n'est pas faite pour vous. Ne vous sentez jamais obligé·e de vous investir émotionnellement ou physiquement avec quelqu'un. En même temps, reconnaissez que votre partenaire arrive aussi dans cette expérience avec son son propre vécu. Quelque chose qui vous convient peut être dérangeant pour votre partenaire. Essayez d'être aussi conscient·e de ses limites que des vôtres.

5. N'essayez pas de "vous débarrasser du problème".

La reprise de la vie intime après un traumatisme est souvent une épreuve et peut prendre du temps. Cela peut être frustrant. Mais se précipiter pour reprendre des habitudes ou un comportement "normaux" pourrait entraîner des dommages émotionnels plus importants. Il se peut que le processus vous paraisse être une série d’avancées et de retours en arrière plutôt qu'une ligne droite - et ce n'est pas grave non plus.

6. Votre réaction ne minimise pas votre expérience.

Les émotions peuvent se manifester quelques jours, semaines, voire même longtemps après. Sachez que vous n'êtes pas seul·e. Essayez de mettre en place un système de soutien sur lequel vous pouvez compter sans jugement : un·e ami·e, un·e membre de la famille, un·e thérapeute, ou même une ligne d'assistance par SMS ou par téléphone.

Ressources additionnelles :

Hot Peach Pages propose des informations sur l'aide aux victimes de violences dans 110 langues, ainsi qu'un annuaire international des agences d'aide aux victimes dans tous les pays du monde.

Si vous habitez en France, vous pouvez appeler le numéro d'aide contre les violences conjugales, sexuelles ou sexistes au 3919 (ou faire un signalement par écrit via Service-Public.fr. Vous trouverez des ressources et informations utiles sur ce site. Les associations suivantes offrent également leur soutien : Viols Femmes Informations (0 800 05 95 95). S'il s'agit d'agression ou de violence liée à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre : le RAVAD propose un soutien.

Certaines phases de votre cycle menstruel peuvent intensifier les problèmes de santé mentale et les niveaux de stress.

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